Le CAUE de la Creuse invite, dans le cadre de son cycle permanent de conférences & de rencontres intitulé : TRANSITION TERRITORIALE : les paysages de demain, Valérie Jousseaume: ON AMÉNAGE LE MONDE COMME ON ENVISAGE LA VIE
le Samedi 22 Février 2025, à 16h00, à l’auditorium de la Bibliothèque Multimédia du Grand-Guéret.
Valérie Jousseaume, enseignante et chercheuse, maîtresse de conférences à l’Institut de Géographie et d’Aménagement de l’Université de Nantes, membre de l’équipe de recherche CNRS ESO « Espace et Sociétés »
Penser l’aménagement
La façon dont on aménage notre territoire n’est que la matérialisation de notre façon de penser. Aujourd’hui le monde et notre société changent, il est temps de prévoir le changement de notre aménagement. Nos ancêtres paysans voyaient le monde comme un potager, qui devait à tout prix rester durablement fertile. La société moderne voit le monde comme une usine à produire et à consommer : le territoire est zoné de façon fonctionnelle. Et le monde qui naît, comment voit-il la vie ?
Et vous, comment voyez-vous le monde ?
Voyez-vous le monde comme un ordinateur où tout se doit d’être sous contrôle ? Ou bien voyez-vous le monde comme une oasis de vie fragile dont il est grand temps de prendre soin ?
Le moment est crucial. Deux chemins s’esquissent pour notre société numérique. Le premier chemin est la poursuite exaltée de la modernité jusque dans l’effondrement écologique et le totalitarisme numérique. Une telle chute est d’autant plus douloureuse, que la modernité a porté notre rêve collectif le plus merveilleux : le rêve d’une vie humaine facile et insouciante. Le deuxième chemin est une voie vers le radicalement nouveau, l’inconnu total, la construction d’un nouveau futur désirable pour tous. Les deux chemins sont difficiles.
Réfléchir pour agir
Le but de cette conférence est de donner du sens à la transition de civilisation en cours pour les territoires, ruraux en particulier, afin d’anticiper les mutations à venir. C’est permettre aux gens de terrain, aux habitants, aux acteurs du développement local et de l’aménagement, aux élus, d’élargir leur champ de réflexion et donc leur pouvoir d’action.