La composition d’un espace planté
La qualité de l'aménagement d'un lieu, qu'il soit public ou privé, dépend souvent de la pertinence et de la pérennité de ses espaces plantés. Toute plantation, qu'elle soit arborée, arbustive ou herbacée, doit se faire en fonction des exigences de sol, d'exposition, mais aussi en fonction de la place disponible, tant en aérien qu'en souterrain (éviter de planter près d'une ligne électrique ou d'une canalisation). Il est également important, au moment de dessiner le projet, de programmer l'entretien (quel temps et combien de personnes pourront être mobilisées ?) afin d'assurer la pérennité de l'aménagement.
Ces fiches pratiques souhaitent présenter des dispositifs de plantation, demandant une plus ou moins grande technicité. C’est aussi un moyen de proposer des éléments d’aménagements originaux, offrant une plus grande diversité des espaces. Les détails techniques présentés sont ici à titre informatif. Il convient au maître d’œuvre en charge du projet de fournir les compléments nécessaires à une bonne mise en œuvre du projet.
L’équipe du CAUE reste à la disposition de chacun pour affiner ses choix.
1) Les paysages creusois sont connus et reconnus pour leur grande qualité. Il s’agit de participer chacun, à notre niveau, à la continuité de cette grande valeur paysagère du département. Cette fiche pratique présente le contexte général et les grandes entités paysagères du département.
2) Trois fiches pratiques pour appréhender la question du fleurissement durable dans l’espace public. Pourquoi fleurit-on , pour qui et surtout, comment ? Il s’agit de se poser les bonnes questions et d’esquisser quelques réponses, afin d’améliorer le cadre de vie et l’accueil dans nos villes et villages, ainsi qu’agir pour l’environnement.
3) Tout travail de plantation doit se faire en connaissance de l’entretien qu’il faudra fournir tout au long de la vie de la plante. Pour cela, il peut apparaître intéressant d’établir un plan de gestion différenciée des espaces, appliquant un soin différent en fonction de l’usage.
4) La haie bocagère possède de nombreux atouts, toujours d’actualité. Pouvant protéger du soleil et des vents dominants, elle lutte également efficacement contre le ravinement et freine le ruissellement des eaux de pluie, favorisant au contraire leur infiltration. Les végétaux des haies champêtres peuvent également être utilisés au jardin, notamment pour faire des haies de clôture.
5) Le plessage, tout comme la haie bocagère, peut trouver une déclinaison au jardin ou dans l’espace public. Il s’agit de s’approprier des techniques anciennes pour les réinventer et leur donner une grande contemporanéité.
6) Déclinaison de nombreux travaux réalisés avec l’osier, la clôture de Saule vivant permet de délimiter un espace, sans pour autant le fermer totalement. De mise en œuvre aisée, cette technique se plie à toutes les fantaisies du tressage, du plus simple au plus complexe.
7) Inventée au XIXe siècle en Grande-Bretagne, la plate-bande arbustive en mixed-border permet de délimiter des espaces, souligné une plantation arborée. Il s’agit d’atteindre un certain équilibre des couleurs, du développement des végétaux, des textures et des parfums.
8) Évitant le désherbage entre une allée et une plate-bande, la bordure tressée permet de tenir la terre, délimiter un espace planté. C’est aussi une manière de mettre en valeur des plantations en leur donnant un socle.
9) Un espace libre, qu’il soit public ou privé, peut être l’occasion de planter un verger. Quelques arbres fruitiers permettent d’occuper un espace, lui donner une fonction, créer des évènements au moment de la floraison ou de la récolte des fruits.
Les revêtements de sols extérieurs
Socle de tout projet d’aménagement, le traitement du sol se doit d'être en cohérence avec l'environnement dans lequel il se situe (façades, plantations, mobilier, etc.). Jusqu'au XXe siècle, les matériaux au sol sont majoritairement issus du sous-sol local. En Creuse, de nombreuses carrières fournissent les pavés de granite, mais bien souvent, dans de nombreux villages, les bandes circulantes sont en terre battue, les accotements et les espaces libres étant enherbés.Toutefois, de nombreux chemins sont empierrés, parfois sommairement, mais souvent savamment pavés. A partir de la seconde moitié du XXe siècle, l'enrobé bitumineux (généralement appelé goudron) fait son apparition massive, devenant le principal revêtement dans les villages, oubliant la diversité de matériaux et de couleurs qui pouvaient exister auparavant, banalisant totalement les sols. A l'heure actuelle, compte-tenu des enjeux climatiques, il est reconnu que l'imperméabilisation systématique des sols engendre de nombreux problèmes, notamment en matière de gestion des eaux pluviales. Les matériaux viennent désormais du monde entier, offrant une très grande diversité de formes et de couleurs. Il est donc possible, pour une commune comme pour un particulier, de créer différentes ambiances, marquer au sol, par un changement de matériau, différents flux et usages, donner une richesse à un espace public, tout en conservant un certain caractère local.
Ces fiches pratiques souhaitent permettre au plus grand nombre de se déterminer en toute connaissance de cause sur le choix d’un revêtement de sol, en fonction du contexte de l’aménagement et des moyens financiers. Une coupe technique de mise en œuvre illustre le propos, à titre indicatif. Il est à la charge du maître d’œuvre de fournir les détails techniques nécessaires à la réalisation du projet.
L’équipe du CAUE reste à la disposition de chacun pour affiner ses choix.